Comme son nom l'indique, cet appareil et un lecteur de livres numériques (eBooks). Commençons par faire un petit tour de son packaging.





L'appareil en lui-même avec son écran 5" (12,7cm) a un aspect général sympathique avec son corps en aluminium (mat devant et derrière, brossé sur la tranche gauche) et son contour en plastique blanc (tranches bas, haut et droite). Il est pourvu de 5 boutons en bas de l'écran, d'un stylet (qui se loge verticalement en haut à droite), d'un connecteur USB Micro-B (sur la tranche bas, au milieu) et d'un bouton-glissière pour l'allumer (sur la tranche haut, à gauche). Pour les aspects négatifs, je n'en vois pas beaucoup en ce qui concerne l'allure générale :
  • Je sais par expérience (iPod Mini) que le plastique blanc va devenir gris avec le temps ;
  • L'absence d'autres ports implique que l'espace mémoire ne sera pas extensible (via carte SD par exemple) ;
  • Quatre vis sont visibles sur le boîtier (Deux derrière, pour maintenir les deux faces du boîtier, et une sur les tranches haut et bas pour maintenir le contour plastique.
Quelques commentaires rapides : l'appareil est léger (155g), le câble fourni suit la norme USB (n'importe quel câble suivant ce standard fera l'affaire), la visibilité des vis facilitera le démontage en cas de besoin et je suis étonné du peu d'informations présentes sur l'emballage. En effet, aucune donnée technique en dehors de la taille de l'écran et de la couleur n'est mentionnée. On comprend juste sur les visuels que l'écran est tactile (doigt et stylet). Les tout petits caractères informent le lecteur très attentif que le bousin est compatible PC et Mac (avec un luxe inutile de versions) et qu'une connexion Internet est requise (haut débit recommandé). En ce qui concerne ce dernier point, je demande à voir : nous n'avons affaire qu'un un lecteur de livres numériques, pas une tablette multimédia...

Un petit mot sur la doc. Voici tout ce qui accompagnait l'appareil dans la boîte en carton (en plus d'une enveloppe protectrice et du câble USB).



Sept mini pages de manuel pour un démarrage rapide, c'est un peu léger, non ? Surtout si on perd du temps à vous dire des choses comme : "Ne perdez jamais la notion du temps grâce à l'affichage de l'Horloge (à chaque appui sur la touche OPTIONS)." Quand j'ai vu que cette phrase faisait partie des trois points que je qualifierais de "avantages produit" (en première page et juste après la description des trois fonctions essentielles du Reader), je me suis un peu inquiété de l'intérêt de l'appareil.

La doc papier est légère, mais nous avons affaire à un lecteur de livres numériques, donc le manuel est probablement pré-chargé sur le Reader, démarrons-le. Dix secondes pour booter, je suis un peu surpris : je m'attendais à un démarrage instantané.



L'écran d'accueil est divisé en 3 parties : le dernier livre accédé, l'accès direct aux livres (l'affichage présente les trois derniers livres chargés sur le Reader) et l'accès aux fonctions : Périodiques (pour les journaux en ligne), Collections (groupes de livres par thèmes, définis par l'utilisateur), Toutes les notes (dessins, manuscrits ou texte), Accueil (l'écran actuel), Applications (j'y reviendrai) et Paramètres (réglages divers).

La prise en main n'excède pas 30 minutes, le temps de se familiariser avec le fonctionnement de l'interface. On s'aperçoit très vite que sur les 5 boutons, 2 servent très souvent : Accueil et Options. Comme je navigue au stylet, Page Précédente et Page Suivante me servent peu. Quant au Zoom, les quelques essais que j'ai faits n'ont pas été très concluants mais c'est peut-être dû au fait que mon utilisation n'était pas très appropriée. L'appareil répond assez bien (environ 1 seconde pour changer d'écran). On n'a certes pas la fluidité d'un ordinateur, mais comparé à mon iPod Mini ou mon téléphone portable (interface en Java), c'est très correct.

Les livres sont présentés sous la forme d'une liste (paramétrable) linéaire. Il n'y a que trois façons de trouver un livre : en faisant défiler la liste, en passant par le tri alphabétique (accès direct par la première lettre du titre/auteur) ou par la fonction recherche (dont l'accès nécessite au moins deux actions). C'est un point faible de l'appareil : avec 15 livres, c'est jouable ; avec 1500, c'est une autre paire de manches. Un bouton de recherche rapide intégré à l'interface est à mon avis clairement nécessaire à cet endroit.

Je passe sur la fonction Périodiques qui est au journal papier ce que le podcast est à l'émission de radio et dont je n'ai pas l'usage (j'utilise un agrégateur en ligne sur mon PC). Les Collections sont un concept intéressant, similaire à celui des playlists : on crée des catégories et on y ajoute des livres. Un livre peut appartenir à plusieurs catégories, ce qui est appréciable. Les Notes regroupent les annotations qu'on peut faire sur les livres (équivalant au surlignage ou aux annotations dans la marge), notes qui peuvent être manuscrites ou tapées. Les Applications contiennent une visionneuse d'images (dont l'intérêt est limité vu que l'écran n'affiche que des niveaux de gris), une fonction Manuscrit qui permet de stocker des dessins faits au stylet (là aussi, intérêt relatif vu la faible précision du dispositif), l'accès aux dictionnaires (qu'on peut aussi invoquer lors de la lecture d'un livre, ce qui est très pratique pour les livres en étranger) et la fonction Text-Memo qui permet d'enregistrer des penses-bêtes ou des notes. Les Paramètres permettent de gérer diverses options. On notera la présence d'un mode paysage pour changer l'orientation de l'écran, d'un écran de veille (sous la forme d'une image fixe) et la possibilité de verrouiller le Reader avec un code à 4 chiffres.

Pour ce qui est de la prise en main, le Sony eBook Reader PRS-350 est donc un lecteur agréable qui aurait cependant gagné à avoir une interface un peu plus riche : il faut souvent naviguer dans les menus pour accéder à des options simples, comme la recherche de livres ou les fonctions de suppression. L'absence de housse de protection incluse est également à déplorer.



Passons maintenant aux aspects purement techniques. Le PRS-350 possède une mémoire interne de 1,4Go et une autonomie théorique de 2 semaines. Toutes les interactions avec le monde extérieur se font via le port USB. Une fois branché à un PC, le PRS-350 se présente sous la forme de 2 espaces indépendants "SETTINGS" et "READER". Le premier est un espace de quelques Mo verrouillé en écriture qui contient le logiciel propriétaire à installer sur l'ordinateur pour communiquer avec le Reader ; et le second fait 1,4Go, accessible en écriture. Pour mettre un document sur le lecteur, il suffit de le mettre à la racine de l'espace READER. Gros point positif : l'utilisation du logiciel propriétaire n'est donc pas nécessaire (tant qu'on ne rentre pas dans le piège des contenus sous DRM) et le Reader peut servir de clé USB (vive l'UMS). On peut ranger les documents dans des dossiers, ça ne fait aucune différence pour l'appareil qui présentera toujours les documents dans une liste uniforme. C'est bien que l'on puisse mettre de l'ordre sur la mémoire du lecteur, ce serait mieux que cet ordre apparaisse sur l'interface.

Il y a d'autres dossiers déjà présents dans l'espace READER : ils contiennent le contenu créé par l'utilisateur (notes, historiques des recherches dans les dictionnaires, etc.). Les fichiers sont au format XML ce qui permet de les visualiser facilement. Au passage, j'ai remarqué que toutes actions effectuées sur le PRS-350 sont enregistrées : les livres ajoutés, supprimés, historique de lecture, etc. S'il y avait une fonction 3G, je suis prêt à parier que ces infos partiraient discrètement chez Sony. Il faudra que je regarde si le logiciel se connecte chez Sony une fois le Reader connecté.

Au niveau des formats nativement pris en charge : EPUB, PDF, TXT, RTF, JPG, PNG, GIF, BMP. Pas de DOC ou CHM et surtout, pas de HTML. Quelle déception ! La détection du format semble ne se faire que par l'extension du fichier, ce qui ouvre la voie à des pistes intéressantes.

Dernier point, en farfouillant un peu dans les fichiers de configuration (qui sont quasiment tous en XML), on découvre que le PRS-350 tourne en réalité sous une version allégée et embarquée de Linux.

Si on fait un récapitulatif positif/négatif, on a :
  • Points Forts
    • Conception générale
    • Possibilité de s'affranchir de tout logiciel pour charger des documents sur le Reader
    • Présence de l'UMS
  • Points Faibles
    • Faible richesse de l'interface
    • Pas d'extension possible de la mémoire interne
    • Absence de gestion du format HTML
Voilà pour un premier aperçu du PRS-350. Il me reste encore à installer le logiciel de gestion du Reader sur PC et il faut que je teste l'appareil dans un usage quotidien pour pouvoir prendre un peu de recul sur mon appréciation. Ça tombe bien, j'ai des dizaines d'eBooks à lire mais il va d'abord falloir que je les trie/convertisse avant de les transférer sur mon lecteur ;)