Je n'avais pas grand chose à faire hier soir, donc sur le coup de 22H-22H30, j'ai rédigé un CV sur Monster (étape suivante dans ma recherche). Il était approximativement 23H ici (donc 7H du mat' en France) quand le CV s'est retrouvé en ligne. Il ne s'est pas passé grand chose au début, mais à partir de 8H30, il y a eu du mouvement. A 10H30, je comprenais confusément que j'avais mis le doigt dans une sorte d'engrenage infernal.

Doïc Rouvrais (le meilleur prof que j'aie jamais eu, cours de Management en Anglais durant ma deuxième année de cycle ingé) disait toujours : "Give numbers. The Power of Numbers." Voici donc quelques chiffres :
  • Mon CV a été visualisé une cinquantaine de fois sur la journée de Vendredi, dont 20 durant les seules 2 premières heures
  • Suite à ça, j'ai reçu 8 mails d'offres diverses (et de qualité diverse aussi, que ce soit le mail ou l'offre)
  • 100% de SSII
  • le premier mail est arrivé à 9H30, à 11H15 un rendez-vous pour un entretien était pris
  • 3 étaient des demandes directes d'entretien
  • 3 étaient des mails voulant un contact téléphonique (et devraient déboucher sur un entretien)
  • le reste consistait en demandes de CV avec raccolage pour visualiser des offres
  • j'ai donc déjà un rendez-vous dans les jours suivant mon retour
  • je compte bien en caler au moins un autre
Je dois avouer qu'un vent de "panique" a soufflé dans ma chambre : je ne pensais pas avoir autant de réponses (et surtout pas si directes) si vite. J'ai donc fait ce que je fais toujours dans ce genre de cas : prendre conseil. Quand la situation te dépasse, quand tu perds (momentanément) pied, que tes repères sont brouillés et que tu ne sais pas trop où aller : prends conseil. Et si tu ne peux pas, attends.

Ben j'ai bien fait. Pour un peu, je me serais laissé aller à l'euphorie que tout allait super bien : je m'inscris sur deux sites et mon avenir semble assuré, on me contacte de partout, on me propose cash des entretiens... Et y'a 8.4% de chômage en France ? Allons bon ! Où est-ce que je signe ?

Heureusement, la raison ne m'avait pas lâché. Premier réflexe : qui me contacte et pourquoi ? A quel genre de boîte j'ai affaire ? Site web de la boîte pour commencer, site éco pour obtenir quelques chiffres au besoin (CA, employés, date de création...) et sites de feedbacks juste derrière pour avoir des avis de gens y ayant bossé. Second réflexe : le réseau social. J'ai la chance d'être décalé de 6 mois par rapport à mes potes de promo. Donc eux finissent leur stage quand moi je vais commencer à chercher un job, je profite donc de leur expérience. Sans surprise, ils sont presque tous dans des SSII. Donc j'ai fait marcher le bouche à oreille.

Les constats sont multiples et pas roses :
  • à mon niveau, les JD (Jeunes Diplômés) sont surtout recrutés par ces boîtes
  • le concept de "vendeur de chair humaine" est une réalité
  • le salaire est source de problèmes (gare aux packages, aux primes, aux frais...)
  • la négociation est dure
  • on ne compte pas ses heures
  • la pression est un état de fait
  • la SSII est une sorte de rite de passage pour avoir de l'expérience
  • et j'en passe...
Mais heureusement, quelques bonnes nouvelles viennent sauver le navire : les pires SSII sont connues et repérées, donc évitables ; c'est juste un ou deux ans, le temps de se faire un peu d'expérience ; et il n'y a pas que les SSII dans la vie.

Bon, je vous laisse, j'ai des mails à écrire et des SSII à cerner...